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Lemotif J'En Ai Marre D'Avoir Toujours Raison est imprimé en France dans notre atelier à Toulouse sur un Tshirt de qualité très confortable 100% coton peigné
Niveausexe, je m'ennuie, j'en viens à ne plus avoir envie. Je me sens tellement seule en couple Je lui ai déjà dit que j'en avais assez de cette situation mais rien ne change, par exemple pour l'entretien de la maison c'est presque toujours moi, sa solution c'est une femme de ménage mais lui ne se remet pas en question vu qu'il bricole parfois, il trouve cela équitable
finalement je suis parfois critiquée pour mes façons de dire ou de penser mais il s'avère très souvent, pour ne pas
Ila publié par la suite qu'il se référait simplement à un pourboire qu'il a augmenté aux restaurants car ceux qui mangeaient avec lui n'ont pas laissé assez. I
SalamArlayk hbiba en te lisant j'ai eu bcp de peine . Si j aurais un conseil à te donner ce serait tout d abord de quitter ton maris et s'il te plaît n avorte pas! Qu est ce que cela changerais hormis te rabaisser encore plus pour cette homme ( tjs à la femme de souffrir ) car tu vas souffrir de cette ivg bcp de femme ressente les
J’ai toujours raison. Je ne me trompe jamais. Dés que je dis quelque chose, j’ai raison. -Ça veut donc dire que vous savez tout ? -Oui, je pense que je sais tout. Ou peut-être, je ne le sais pas avant d’ouvrir la bouche, mais mon cerveau sort la bonne réponse. En fait, c’est là haut que ça travaille.
8YbyhOl. Tshirt Rose Chiné de la marque Shaman. Le motif J'En Ai Marre D'Avoir Toujours Raison est imprimé en France dans notre atelier à Toulouse sur un Tshirt de qualité très confortable 100% coton peigné issu de l'agriculture biologique enrichi d'un traitement d'enzyme pour un toucher tout doux. Certifié OCS Organic Content Standard et Oeko Tex Standard 100. T-shirt de qualité imprimé avec amour en J'EN AI MARRE D'AVOIR TOUJOURS RAISONComposition100% coton peigné issu de l'agriculture biologique enrichi d'un traitement d'enzyme pour un toucher tout doux. certifié ocs organic content standard et oeko tex standard 100. t-shirt de qualité imprimé avec amour en vous souhaitez laver votre tshirt j'en ai marre d'avoir toujours raison en machine, nous vous recommandons de sélectionner une température de 30°c maximum, de retourner votre tshirt avant le lavage dans le but de préserver les couleurs du motif j'en ai marre d'avoir toujours raison le plus longtemps possible et d'éviter d'utiliser un sèche linge qui a tendance à user prématurément nos produits. enfin, si vous souhaitez repasser votre tshirt nous vous recommandons de privillégier le repassage à l'envers.
Le Fabuleux Shaman Une touche d'humour et un brin de folie ! Voilà comment ce décrit le Fabuleux Shaman, un dessinateur Normand qui propose ses créations sur de beaux articles de mode vêtements, accessoires et déco. De son pinceau, Shaman nous ramène à nos souvenirs d'enfance, ne manque pas de nous rappeler nos péchés mignons, et nous embarque dans son univers frais et décalé ! Un seul objectif pour l'artiste Normand Proposer de belles idées sur des beaux produits ! Car la gamme de vêtement est 100% en coton biologique, et imprimée en France à Toulouse. Depuis son atelier, le dessinateur s'adresse à nous tous Sale Gosse, Vieille Canaille, Flemmard, "Potterhead" ... On se retrouve tous un peu dans "Le Fabuleux Shaman"...
Depuis quelque temps, vous avez remarqué que vous êtes toujours fatigué, quel que soit le nombre d'heures que vous passez au lit ? Il est peut-être temps de vous débarrasser de l'une de ces 12 mauvaises habitudes souvent négligées et responsables d'une fatigue ne buvez pas assez d’eauBien que l’eau soit indispensable à l'ensemble des processus vitaux de l’organisme, beaucoup la ne savent pas à quel point ils ont tort plusieurs études ont montré qu’une déshydratation chronique affecte l’humeur, augmente considérablement la fatigue et diminue la vigilance1. Voilà pourquoi entre autres, il est conseillé de boire de 2 à 3 litres d’eau par jour, voire davantage en cas d’entraînement physique 1. Benton D & al. Do small differences in hydration status affect mood and mental performance? Nutr Rev. 2015 Sep;73 Suppl 283-96. doi avez des carences alimentaires Plusieurs nutriments - dont le fer, le zinc, le calcium, le magnésium et les vitamines du complexe B - interviennent de façon importante dans l’équilibre chimique du déficit en l’un ou l’autre de ces nutriments peut entraîner une baisse de la qualité du sommeil et donc une impression de fatigue. En cas de fatigue persistante, il peut donc être pertinent de faire une analyse sanguine complète afin de déceler des carences en ne faites pas assez d’exercices Plusieurs études ont mis en évidence une corrélation entre le manque d’exercice physique, la fatigue chronique et des niveaux de cortisol trop on tombe dans un cercle vicieux la fatigue décourage l’individu à pratiquer une activité physique, ce qui renforce la sensation de fatigue. Il est recommandé de pratiquer l’équivalent d’au moins 1 heure de marche rapide par ne mangez pas assez le matin Si de récentes études ont montré que le petit déjeuner n’était pas indispensable en soi et qu’il ne permettait pas de perdre du poids, il est revanche reconnu que manger le matin est bénéfique pour les performances physiques et privation de glucose causée par le jeûne de plusieurs heures entraîne une chute du glucose sanguin, rapidement suivie par des perturbations au niveau des fonctions cérébrales1 l’attention y est notamment tôt la journée sans prendre de collation peut donc expliquer une impression de fatigue tout au long de la espace de travail est mal rangé Voilà qui peut paraître curieux un bureau mal rangé pourrait restreindre votre habilité à vous concentrer et augmenterait la sensation de fatigue1...Pour éviter ça, rien de plus simple à la fin de chaque journée, soyez certains que rien ne traîne sur votre bureau de manière à commencer idéalement la journée du lendemain. Surtout n’attendez pas d’être submergé par le désordre avant de prendre les choses en main !Vous êtes trop perfectionniste Le perfectionnisme est un trait de personnalité pouvant vite mener au objectifs irréalistes, la crainte de l’échec et une critique de soi excessive, sont autant de facteurs directement liés à un sommeil peu réparateur et une fatigue de tous les vous êtes dans ce cas, plusieurs astuces s’offrent à vous prendre un rendez-vous avec soi-même par le biais d’un journal par exemple, établir des priorités et s’y tenir, borner son temps...Vous ronflez et faites des apnées du sommeil Il faut le savoir, les ronflements et a fortiori les apnées du sommeil, peuvent nuire au sommeil insidieusement et provoquer une fatigue de multiples facteurs sont en jeu, la fréquence des apnées du sommeil est 12 à 30 fois plus élevée chez les personnes souffrant d’obésité. Une perte de 7 kg peut suffire à réduire le ronflement et améliorer le sommeil. Du ronfleur comme du partenaire !Vous ne savez pas dire non Vous vous sentez toujours débordé ? Vous avez l’impression de ne jamais donner votre avis, de subir, d’être écrasé ?Peut-être souffrez-vous d’une incapacité à dire non, dans votre vie privée comme dans votre milieu professionnel. Si c’est le cas, ne cherchez plus cet handicap » est probablement l’un des responsables de votre fatigue chronique, comme l’ont démontré plusieurs malmenez votre sommeil le week-end Tous les lundis, c’est la même chanson vous vous sentez fatigué et avez du mal à vous lever. Et pour cause ! Vous avez le sentiment de n’avoir réussir à dormir que quelques heures. Ce n’est pas une impression il semble que la nuit du dimanche à lundi soit la moins propice à l’endormissement et au sommeil s’explique tout simplement par le bouleversement du rythme de sommeil engendré par les deux jours de repos pour beaucoup, les vendredis et samedis soirs sont l’occasion de se coucher plus tard et donc de faire la grasse matinée. L’organisme est déréglé et vous le fait payer, c’est le même mécanisme qui opère lors que vous subissez un décalage utilisez votre téléphone portable au lit Regarder son téléphone, sa tablette ou encore sa liseuse électronique au lit n’est pas recommandé si l’on souhaite passer une bonne nuit de lumière dégagée par ces appareils ralentit la production de mélatonine hormone du sommeil. L’action directe de la lumière délivrée par un écran stimule les voies visuelles et agit sur l’horloge biologique interne lorsqu’on la une étude2, regarder l’écran d’un appareil électronique avant de se coucher réduit la qualité du sommeil. Sur le long terme, cette utilisation s’avère néfaste et peut causer des troubles du sommeil importants, qui affectent sévèrement le quotidien. Une solution envisageable utiliser des filtres qui bloquent la lumière bleue ingérez trop de caféine dans la journée La caféine que l’on retrouve dans le café, le thé, le chocolat, et les boissons énergisantes ou gazeuses, est à éviter avant d’aller se coucher. Elle persiste dans l’organisme entre 3 et 5 heures et perturbe les cycles du étude1 a démontré que consommer une boisson qui contient de la caféine entre 0 et 6 heures avant le coucher réduisait considérablement la durée du sommeil. En effet, même lorsqu’elle est consommée 6 heures avant le coucher, elle ferait perdre près d’une heure de sommeil !Vous consommez de l’alcool le soir Vous pensez que l’alcool facilite l’endormissement ? Sans doute, mais en réalité, il réduit considérablement la qualité du effet, la consommation d’alcool après le dîner peut faire sauter le premier cycle de sommeil, qu’on appelle l’éveil calme. Au cours de celui-ci, le cerveau est toujours actif mais le corps se relâche. L’alcool provoque également des réveils réguliers dus à des sécrétions d’adrénaline, et dérègle les cycles de sommeil car il bloque l’entrée du tryptophane au plus, comme il déshydrate, il arrive fréquemment que la personne se réveille au milieu de la nuit pour boire un verre d’eau. Le sommeil est donc moins régénérateur et moins article vous-a-t-il été utile ?À lire aussi
Les flics bien rôdés ne voient que le faciès. » François Béranger Que fait la police ? Elle cogne ! » Siné Devezh mat, Metz, mont a ra ? C’est pas pour dire, mais ça fait du bien, de temps à autre, de pouvoir saluer de VRAIS bienfaiteurs de l’humanité, comme ce chercheur français et son équipe qui testent actuellement un vaccin curatif contre le Sida ! D’autant que, vous le savez peut-être, le VIH modifie les gènes de celui qui en est porteur, ce qui veut dire que, pour être efficace, le vaccin crée UNE AUTRE modification génétique et qu’il devrait donc permettre d’engager des recherches permettant de lutter contre pleins d’autres saloperies telles que la mucoviscidose ! Bon, d’accord, dans ce monde pourri, cette avancée médicale majeure n’échappera probablement pas à la récupération je parie qu’une grosse boîte va probablement racheter le brevet afin de le mettre sur le marché à un tarif qui sera certainement prohibitif pour les Africains, les mutuelles et les assurances vont faire du lobbying pour qu’il ne soit pas remboursé par la sécu, le Pape sera trop content de saisir ce prétexte pour dire qu’il ne faudra plus le traiter d’assassin s’il interdit le préservatif à ses ouailles… Enfin, Erwann Loret et son équipe n’en représentent pas moins la face brillante de l’humanité, ils ne sont pas responsable des agissements de l’autre face, je n’ai donc qu’un mot à leur dire, bravo » ! Cliquez pour agrandir. Hélas, qu’on le veuille ou non, l’autre face existe bel et bien, et il ne faut pas se voiler la face à son sujet… À ce propos vous vous souvenez de ce petit texte que j’avais publié ici même et dans lequel je présentais la prétendue lettre d’un syndicat de policiers disant à leur ministre qu’ils veulent bien embarquer des islamistes, des Roms, des enfants, des vieillards, des indignés et caetera mais surtout pas des curés manifestant contre le mariage pour tous ? Et bien figurez-vous qu’hier, dans le même laps de temps, deux informations me sont tombées dessus… La première émanait d’une mienne correspondante qui me contait une mésaventure de son fils aîné qui a le malheur, par son teint mat, de porter sur son visage la marque de sa condition de métis en Alsace, une région fort éloignée de la Réunion natale de son père et où l’extrême-droit fait des scores plus proche de 20% que de 0%… La semaine dernière, ce jeune homme qui n’avait pas choisi ses parents et encore moins l’endroit où il avait vu le jour, sortait fort tard de son travail il bosse dans la restauration rapide, vers minuit et demie ; après des heures de labeur que l’on peut imaginer pénibles Gérard Filoche affirme avoir vu des jeunes se faire battre, dans la restauration !, il marchait donc dans la rue avec un collègue, quand soudain, à quelques mètres à peine du bâtiment dont ils sortaient, des CRS ont bondi de derrière les murs où ils s’étaient cachés et ont littéralement assailli les deux jeunes gens avec des flash-balls de manière à les forcer à reculer jusqu’au lieu dont ils sortaient ! Ah bon, c’est une cuisine… » a constaté, surpris, l’un des policiers, qui s’attendait probablement à découvrir un arsenal clandestin… Vous pensez tous qu’ayant réalisé leur erreur, les flics les ont laissés partir sans encombre, hein ? Et bien détrompez-vous ! Un policier préfère perdre l’estime de ses concitoyens que perdre la face, et ces vaillants pandores ont donc imposé aux deux jeunes travailleurs de sortir… sans porter les capuches et les cagoules dont ils s’étaient munis pour faire face à la fraîcheur des nuits d’hiver alsaciennes ! Un mec au teint basané et portant une cagoule est forcément suspect, bien sûr ! Il allait détourner un bus vers Beyrouth, c’est ça ? Si les deux gars avaient perdu leurs oreilles, ils auraient su à qui s’en prendre ! Cliquez pour agrandir. La deuxième information j’y arrive enfin, je l’ai piochée sur Fasseboque elle est complémentaire de la précédente. Hier, des intégristes ont fait une prière de rue devant un bâtiment public. Quand vous entendez intégriste » et prière de rue », vous pensez forcément à un islamiste qui fait sa prière en direction de La Mecque, hein ? Le hic, c’est que là , en l’occurrence, il s’agissait d’intégristes chrétiens ! Et oui, le mouvement Civitas était venu faire une prière de rue devant l’Assemblée nationale ! Et que croyez-vous que fit la maison poulaga ? Vous pensez que par souci de cohérence, elle fit ce qu’elle aurait fait avec des islamistes agissant de même, c’est-à -dire qu’elle chargea les illuminés qui laissent leur foi envahir l’espace public et bloquer la circulation ? Et bien vous en êtes pour vos frais ! La préfecture de police a jugé que la manifestation n’était pas illégale et la police a PROTÉGÉ les intégristes qui bafouaient ouvertement le principe de la loi Républicaine de séparation de l’Église et de l’État ! La République ne reconnait, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte », ça vous dit quelque chose, monsieur Bernard Boucault préfet de police de Paris ? Cliquez pour agrandir. Tout ceci pour dire qu’en croyant caricaturer la police en la représentant comme prête à casser de l’immigré mais surtout pas du curé, je ne faisais que dire la vérité ! J’en ai marre d’avoir toujours raison ! Kenavo, les aminches !
Élection prĂ©sidentielle 2017 Insatisfaction, colère, dĂ©goĂ»t de la politique, voire non-reconnaissance du vote blanc… A travers un appel Ă tĂ©moignages, des lecteurs du Monde » nous ont expliquĂ© les raisons de leur abstention. Insatisfaction devant les programmes des candidats, colère, voire dĂ©goĂ»t, causĂ©s par les affaires qui Ă©maillent la campagne depuis plus de deux mois, dĂ©sillusion d’électeurs persuadĂ©s que voter ne changera rien », militants de l’abstention active, de la reconnaissance du vote blanc… Les raisons de s’abstenir sont multiples, comme l’illustrent les nombreux tĂ©moignages que nous avons recueillis Ă l’occasion d’une journĂ©e spĂ©ciale sur l’abstention, jeudi 30 mars, sur En voici quelques-uns Ils ne se sentent pas reprĂ©sentĂ©s par les candidats Morgane M., Ă©tudiante de 23 ans Pourquoi l’abstention ? Parce que je ne me sens pas reprĂ©sentĂ©e » Aucun des candidats “principaux” ne m’attire et les petits candidats sont tellement peu reprĂ©sentĂ©s dans les mĂ©dias qu’il faut aller chercher l’information par soi-mĂŞme pour, au final, ne pas se sentir beaucoup plus proche d’eux. J’ai 23 ans et j’ai votĂ© pour la première fois il y a cinq ans. Ayant eu des cours d’éducation civique au secondaire, je me souviens encore de nos Ă©crits sur “Le vote, un droit ou un devoir ?” et mes cours de droit m’ont Ă©galement dĂ©montrĂ© l’importance du vote. Cependant, Ă force de crier “antisystème” Ă toutes les sauces, Ă force de voir les casseroles de chaque candidat, Ă force de voir les gens s’étriper, voire s’insulter, par mĂ©dias interposĂ©s candidats ou Ă©lecteurs, je commence à “perdre la foi”. Je fais sĂ»rement partie des gens dĂ©sabusĂ©s. Ceux qui n’y croient plus. Je pense aussi que c’est le contexte mondial qui fait que je n’ai plus beaucoup d’espoir pour la dĂ©mocratie en gĂ©nĂ©ral. On risque d’avoir notre propre Trump au pouvoir. On risque de se dĂ©chirer entre Français. On risque de s’appauvrir. On risque de finir déçus et encore plus qu’avant. Et ça me fait me sentir mal. J’aimerais pouvoir bouger les choses, voire me prĂ©senter moi-mĂŞme aux Ă©lections si cela ne paraissait pas aussi compliquĂ© avec les 500 signatures. Mais non. Je n’arrive pas Ă apprĂ©cier ces Ă©lections. Et qu’importent le rĂ©sultat et mon vote ou non, je finirai amère. » Victoria F., 18 ans, en annĂ©e d’échange aux Etats-Unis Je ne reconnais plus mon pays » Aujourd’hui âgĂ©e de 18 ans, me rendre aux urnes cette annĂ©e aurait Ă©tĂ© une première pour moi, mais malheureusement je ne compte pas y aller, ou, dans le meilleur des cas, voter blanc, car nous avons la chance d’avoir ce droit et qu’il faut en profiter. Pourquoi cette dĂ©cision ? Car j’ai l’impression que chaque candidat nous ment ouvertement, sans aucune gène, en faisant des promesses pharaoniques qu’ils ne tiendront jamais. Notre sociĂ©tĂ© tourne en rond, ces politiciens ne sont avides que de pouvoir et d’argent. Ils ne sont plus des humains mais des robots impitoyables, sans aucune valeur. Je ne veux pas faire mon choix par Ă©limination et faire partie des personnes qui auront Ă©lu un certain prĂ©sident qui, quoi qu’il advienne, ne me conviendra pas et ne mĂ©ritera pas mon vote. Ma dĂ©cision a Ă©tĂ© dĂ©finitivement prise après “Le Grand DĂ©bat” diffusĂ© sur TF1, oĂą j’ai eu l’impression de voir des vautours se battre pour un morceau de viande. Mon beau pays n’est pas un morceau de viande et je refuse de voter pour un vautour. » CĂ©dric P., auditeur de 32 ans, Champigny-sur-Marne Notre dĂ©mocratie est Ă bout de souffle » J’ai 32 ans et j’ai toujours votĂ©, mais cette fois je pense m’abstenir ou voter blanc. A l’impression que ma voix ne sera pas entendue, que voter ne changera rien Ă l’état du pays et ne rĂ©soudra pas mes problèmes quotidiens et cela, peu importe le parti et le candidat, s’ajoute la frustrante impression et constatation que toute la classe politique semble mue par l’appât du gain, plus que part le bien commun. Je n’irai pas voter, car je pense que notre dĂ©mocratie est Ă bout de souffle et qu’elle est sclĂ©rosĂ©e, que les gens qui disent nous reprĂ©senter ne sont pas dignes. Aucun ne semble avoir de vraies propositions, de volontĂ© politique de changement. Les politiques semblent n’avoir comme variable d’ajustement pour l’élaboration de leur budget que l’augmentation des impĂ´ts pour les honnĂŞtes gens, et de leur demander de se serrer la ceinture ou de travailler plus longtemps en n’étant pas certain d’avoir une retraite. Ils nous demandent des efforts, votent des lois qui ne les concernent pas, et rien ne changera, car ces messieurs ne sont pas près de voter de mesures restrictives les concernant diminutions de leurs indemnitĂ©s, salaires, etc. Je me rends compte que peut-ĂŞtre mon exposĂ© est trop pĂŞle-mĂŞle, preuve qu’il est rĂ©digĂ© sous le coup d’une colère sourde et d’un dĂ©sarroi profond face Ă la situation politique de notre pays. Pour conclure, je ne me sens pas reprĂ©sentĂ©. » Ils sont dĂ©sabusĂ©s, voire Ă©cĹ“urĂ©s, par les responsables politiques Elie S., 26 ans, Poitiers. J’ai 26 ans, et jamais je n’ai votĂ© par envie, par conviction » Cela fait huit ans que je vote Ă chaque Ă©lection ; j’ai grandi dans une famille extrĂŞmement politisĂ©e, avec deux parents militants encartĂ©s depuis leur adolescence voter Ă©tait un devoir. J’ai votĂ© par devoir rĂ©publicain, par dĂ©faut souvent. J’ai assistĂ© Ă des meetings, Ă des rĂ©unions, regardĂ© des dĂ©bats ; j’ai manifestĂ©, tractĂ©, votĂ©. J’ai 26 ans, et jamais je n’ai votĂ© par envie, par conviction. Le seul moment oĂą j’ai pu avoir vraiment l’impression de m’exprimer, de faire un choix pour la sociĂ©tĂ© dans laquelle je voulais vivre, c’est lors de manifestations ou d’actions concrètes. Hors des cadres de la RĂ©publique. Aujourd’hui, en tant que jeune, j’ai pour seul espoir une France fascisante ou libĂ©rale. J’ai la sensation de me rĂ©veiller dans un rĂŞve immonde oĂą tout le monde, des politiques aux mĂ©dias, a oubliĂ© que la vĂ©ritĂ©, la rĂ©alitĂ© ne sont qu’affaire d’idĂ©ologie, de prisme ; que si la rĂ©alitĂ© est telle qu’elle est aujourd’hui, c’est qu’elle a Ă©tĂ© façonnĂ©e par une certaine idĂ©ologie que l’on ne remarque mĂŞme plus et que la soi-disant neutralitĂ© mĂ©diatique renforce chaque jour en refusant de la questionner. Un monde oĂą le seul espoir de la jeunesse ne devrait rĂ©sider que dans des idĂ©es fascisantes ou ultralibĂ©rales. Car il n’y a pas de troisième voie aujourd’hui, mĂŞme auprès de cette gauche qui n’existe plus que dans la bouche de ses adversaires. Je n’y prendrai plus part, je ne voterai plus, je ne cautionnerai plus par mon vote la Ve RĂ©publique. » Baptiste F., 32 ans Que s’est-il donc passĂ© pour que j’aie changĂ© en cinq ans ? » J’ai 32 ans et j’ai toujours votĂ©. Pour l’anecdote, il se trouve mĂŞme que j’ai rĂ©alisĂ© l’identitĂ© visuelle de la campagne de François Hollande j’étais designer indĂ©pendant en 2012. J’ai longtemps Ă©prouvĂ© une certaine incomprĂ©hension vis-Ă -vis des abstentionnistes et de leurs slogans mĂ©prisants “élections, piège Ă cons”. Et voilĂ que cette annĂ©e, je me retrouverai dans leurs rangs. Que s’est-il donc passĂ© en cinq ans qui ait pu me faire revoir ma conception du vote Ă ce point ? Beaucoup de choses. Il y a d’abord le quinquennat Ă©coulĂ©, bien sĂ»r, qui restera pour moi celui de la trahison et du passage en force. Celui de la mort de RĂ©mi Fraisse. Celui du Medef qui applaudit un ministre de l’économie socialiste. Celui de la loi renseignement. De l’état d’urgence instrumentalisĂ© pour assigner Ă rĂ©sidence durant la COP21. Mais il y a surtout la Grèce. La victoire de TsĂpras et ce qui s’en est suivi. Cette phrase de Wolfgang Schäuble, terrible de vĂ©ritĂ© nue “On ne peut pas laisser des Ă©lections changer quoi que ce soit.” Justement, peut-ĂŞtre ai-je trop longtemps espĂ©rĂ© changer les choses Ă travers cet investissement minimal qu’est le vote ? Car il s’agit bien d’un investissement minimal, et le gouvernement est ravi que nous nous y cantonnions pour lui renouveler docilement toute sa lĂ©gitimitĂ©. » Ugo L., administrateur systèmes et rĂ©seaux de 31 ans Marre de voter utile et pas par conviction » A votĂ©. Toujours. Parfois blanc. Depuis le dĂ©but de cette prĂ©sidentielle, j’ai toujours eu l’envie d’aller voter. Blanc, clairement. Mais depuis quelques jours, et observant cette campagne Ă©trange, je ne sais mĂŞme plus vers qui me tourner pour espĂ©rer trouver quelqu’un qui reprĂ©sente “les gens”. Je ne pense plus aller voter dĂ©sormais. Marre aussi de voter “utile” et pas par conviction. Le vote blanc n’étant pas pris en compte, la seule façon de dire “vous ĂŞtes Ă cĂ´tĂ© de la plaque de bout en bout” est de ne pas y aller, et de faire le jeu de ceux qui vont y gagner, peu importe qui. Et dernier point je me suis rendu compte cette annĂ©e Ă quel point les promesses des candidats ne me touchent mĂŞme plus. A la première bonne idĂ©e que j’entends, je pense immĂ©diatement au fait qu’il y aura 10 raisons invoquĂ©es six mois plus tard pour ne pas appliquer ladite promesse. Je n’ai aucune confiance dans les programmes des candidats mĂŞme en les ayant lus. En fait voilĂ ils nous lassent de la politique jusqu’à ce qu’on n’en ait plus rien Ă faire. Donc, non, je ne serais pas content si Marine est Ă©lue, mais je ne viendrai pas me plaindre non plus. Et j’espère secrètement que ça soit les pires cinq annĂ©es qui suivent pour enfin voir un sursaut après coup… Trump power ;. » Hicham N., agent EDF de 32 ans Le vote est un choix, l’abstention aussi » Pour voter, il faut avoir le choix, les candidats sont peu ou prou tous impliquĂ©s dans des malfaçons. Nous avons des lois. Or, dans les faits, ces lois ont Ă©tĂ© mises en place car la conscience humaine, la morale ou la logique ne permettent pas de prĂ©server le vivre ensemble de manière pĂ©renne. La vie politique a totalement oubliĂ© ces valeurs la morale, la logique et, hĂ©las !, la conscience ne sont que celles de leur propre pouvoir et de leur capacitĂ© Ă ĂŞtre influents. Depuis 2002, nous ne votons plus pour quelqu’un, nous votons contre quelqu’un, contre un parti. Chaque candidat possède des idĂ©es intĂ©ressantes et je suis partisan d’une gouvernance plurielle qui confierait des ministères selon leurs compĂ©tences, et non leur copinage. La politique d’aujourd’hui est uniquement basĂ©e sur des amis de promos, des services rendus… Nous sommes en France, pas dans House of Cards. La confiance n’existe plus et une refonte totale du monde politique doit s’opĂ©rer avant de connaĂ®tre un nouveau soulèvement du peuple français. » Ilinca B., doctorante de 28 ans, Paris Ils ne mĂ©ritent pas mon vote » J’ai bientĂ´t 29 ans. Cela fait des annĂ©es que je suis apolitique et que je ne vote plus, dĂ©goĂ»tĂ©e par les politiciens. Les derniers tampons sur ma carte d’électeur datent de 2012 mais sont trompeurs je me dĂ©plaçais, mais mon vote Ă©tait considĂ©rĂ© comme blanc au vu de son contenu. Les promesses des politiques sont bidon. Aucun n’est intègre. Ce sont tous des profiteurs et des menteurs. Ils ne veulent pas le bien du peuple, ils veulent juste le pouvoir. Je ne leur fais pas confiance. Aucun ne mĂ©rite mon vote. En contrepartie, j’assume mon dĂ©sengagement politique. Pendant tout le quinquennat de Hollande, jamais je ne l’ai critiquĂ©, ni lui ni son gouvernement, vivant tranquillement ma petite vie. Et je compte continuer ainsi. Peu importe qui est au pouvoir, ma vie ne va pas ĂŞtre amĂ©liorĂ©e. Je suis en doctorat bac + 9 actuellement. Je n’ai plus aucun avantage Ă©tudiant car trop vieille ! ? Plus de gratuitĂ© dans les musĂ©es mon doctorat est pourtant en rapport avec ceux-ci…, plus de carte Imagine “R”, plus de bourse. Pour financer mes Ă©tudes, j’ai trouvĂ©, mais après combien de mois de recherche, un CDI CDI ! je n’en reviens toujours pas !, payé… le smic. Et pendant ce temps-lĂ , les politiciens embauchent leur famille, fictivement ou non, qualifiĂ©e ou non, Ă des postes tellement mieux rĂ©munĂ©rĂ©s que mon stupide smic. Comment voulez-vous que je ne sois pas dĂ©goĂ»tĂ©e ? » Evelyne A., proviseure adjointe de 49 ans, Pantin Ras le bol du vote utile » Je participerai aux Ă©lections par un vote blanc aux deux tours et ce, quels que soient les rĂ©sultats du premier tour pour la première fois depuis mes 18 ans j’en ai 49. Je vote Ă toutes les Ă©lections depuis ma majoritĂ©. Ras le bol du vote utile barrière Ă l’extrĂŞme droite ! Après ce vote utile, toujours la mĂŞme sociĂ©tĂ© inĂ©galitaire et sans projet collectif pour donner du sens au projet rĂ©publicain et dĂ©mocratique. Je ne sais pas quoi dire Ă mes deux enfants sur cette vie politique qui semble plutĂ´t servir des intĂ©rĂŞts individuels qu’un projet de sociĂ©tĂ©. Je suis sans voix, alors je voterai blanc pour continuer d’exister comme citoyenne. J’ai signĂ© l’appel des solidaritĂ©s hier, car je veux penser une autre sociĂ©tĂ© plus prĂ©occupĂ©e du bien-ĂŞtre de tous et de la justice pour chacun. » KaĂ«l C., sans-emploi de 37 ans, Paris J’en ai marre de faire des concessions sur mes convictions » Je suis issu d’une famille de gauche père immigrĂ©, soixante-huitard, militant PS en province dans les annĂ©es 1980, mère française ayant toujours votĂ© vert par conviction, ou communiste pour essayer de faire peser la gauche de la gauche. Bref, une famille politisĂ©e. J’ai l’impression d’avoir toujours Ă©tĂ© de gauche. J’ai votĂ© Ă 3 prĂ©sidentielles. Verts, puis Chirac en 2002. Mes doigts m’en brĂ»lent encore. Verts, puis Royal en 2007. Par dĂ©faut concernant Royal, je ne l’apprĂ©ciais que peu mais face Ă Sarko j’aurais pu voter pour n’importe quel candidat plus ou moins de gauche. Verts, puis Hollande en 2012. LĂ encore sans conviction, mais surtout pas Sarko ! Et finalement, quel est le bilan ? En 2007 et 2012, je me suis retrouvĂ© Ă voter contre un candidat, plutĂ´t que pour un projet. Les projets de Royal et Hollande me faisaient peu rĂŞver, c’était une gauche trop molle pour moi, mais “voter, c’est important” + “pas Sarko” = vote de dĂ©pit. Aujourd’hui, j’en ai marre. Marre de faire des concessions sur mes convictions. Marre d’en attendre peu d’un candidat et d’être malgrĂ© tout déçu. Marre de voir les Ă©lus se gargariser avec nos votes alors qu’on a votĂ© contre, et pas pour. Marre de les voir si dĂ©connectĂ©s, tous. Alors, j’arrĂŞte, je ne veux plus voter. Ça ne changera rien aux Ă©lections, mais je ne me serai pas fourvoyĂ© avec un vote qui ne correspond pas Ă mes convictions. » Ils militent pour la reconnaissance du vote blanc Sylvain D., cadre financier de 34 ans Je suis prĂŞt Ă prendre le risque qu’un parti d’extrĂŞme droite soit au pouvoir » Je songe sĂ©rieusement Ă m’abstenir aux prochaines Ă©lections, pour la première fois depuis que je suis en âge de porter ma voix aux urnes. ProfondĂ©ment ancrĂ© Ă gauche, mon unique souhait serait de voir les plus vulnĂ©rables se porter mieux. Le dernier mandat prĂ©sidentiel m’a profondĂ©ment déçu par l’absence de mesures concrètes amĂ©liorant la rĂ©partition des richesses, notamment envers les plus faibles. L’environnement politique français est depuis trop longtemps polluĂ© par des rĂ©vĂ©lations incessantes et Ă©cĹ“urantes pour tout citoyen lambda, qui doit, lui, se conformer Ă la loi. Deux mesures auraient pu m’inciter Ă revoir ma position, mais aucune d’elles n’est prĂ©sente dans les programmes tels que connus aujourd’hui la comptabilisation et la reconnaissance du vote blanc, en guise de protestation, et de rĂ©elles mesures punitives pour tout Ă©garement impliquant des personnalitĂ©s publiques inĂ©ligibilitĂ© Ă vie quand une mise en examen est prononcĂ©e, etc.. Pour ces deux raisons non exhaustives, je suis prĂŞt Ă prendre le risque qu’un parti d’extrĂŞme droite se retrouve propulsĂ© au pouvoir. Je tends Ă penser que ce parti n’aurait que peu de moyens pour appliquer son programme radical, faute de majoritĂ© parlementaire. J’espĂ©rerais ainsi qu’un tel quinquennat imposerait enfin aux partis historiques une rĂ©elle remise en question. » Romain S., intermittent de 36 ans, Paris Ce qui serait dĂ©mocratique, c’est que le vote blanc compte vraiment » Dans le passĂ©, j’ai toujours votĂ©, par respect pour ceux qui se sont battus pour le droit de vote. Pour la dĂ©mocratie. Mais s’agit-il encore d’une dĂ©mocratie ? J’appartiens Ă une gĂ©nĂ©ration qui a toujours votĂ© par dĂ©faut. Voter Chirac pour ne pas avoir Le Pen, voter Hollande pour ne pas avoir Sarkozy. Encore une fois, au second tour, il faudra voter pour celui en face du FN. Le fameux “vote utile” brandi par tous. Chez moi, ça ne fonctionne plus. Le peuple s’exprime ? Non, on soumet au peuple des hommes qui ont fait les mĂŞmes Ă©coles, qui appartiennent aux mĂŞmes milieux sociaux, qui veulent le pouvoir, garder leurs privilèges et qui font fonctionner l’économie de ceux qui payent leurs campagnes. L’AssemblĂ©e ne reprĂ©sente plus les Français, le SĂ©nat encore moins. Et l’Europe… Il m’arrive d’être d’accord avec certaines idĂ©es de gauche, de droite et mĂŞme du FN le commerce loyal, c’est la seule je crois. Mais il suffit de lire, regarder les partis derrière, pour comprendre que rien ne changera. Macron pareil. Si son programme ne tient pas la route Ă©conomiquement, je crois que c’est MĂ©lenchon qui pourrait obtenir mon vote, uniquement pour son envie d’une VIe RĂ©publique et de la règle verte. Mais ça voudrait dire participer Ă cette mascarade et je ne suis pas pour cette autre famille politique non plus. Ce qui serait dĂ©mocratique, c’est que le vote blanc compte vraiment, que les Ă©lus rendent des comptes, Ă nous, pas aux puissants. » Ils militent pour une abstention active Thom Participer au jeu, c’est le cautionner » Voter, pour qui que ce soit, mĂŞme blanc, c’est accepter les règles d’un jeu que je ne cautionne pas. L’élection serait l’antidote face Ă une situation sociale, politique et Ă©conomique qui n’a pas fini de nous bouffer la vie. Le suffrage universel n’est, au fond, que le droit de choisir nous-mĂŞmes nos maĂ®tres, de dĂ©signer la sauce Ă laquelle nous prĂ©fĂ©rons ĂŞtre mangĂ©s. Il ne s’agit pas d’une abstention stĂ©rile et lâche, qui consiste Ă ne rien faire et Ă tendre docilement le cou au joug et les mains Ă la fĂ©rule. Mon abstention s’arrĂŞte au bord des urnes. Politiquement, nous agissons, mais nous ne jouons plus. Soit on redĂ©finit les règles clairement avant de jouer, soit on empĂŞche le jeu de trouver son unique vainqueur. Avec 45 % d’abstention et 10 % de non-inscrits sur les listes, et ils osent se prĂ©tendre reprĂ©sentants du peuple ? » Manu R., 42 ans, Pontault-Combault Voter me semble ĂŞtre un acte devenu insignifiant » J’ai 42 ans et j’ai toujours votĂ© et voulu agir en citoyen reconnaissant pour la dĂ©mocratie dans laquelle j’ai la chance de vivre. Toutefois, l’attitude de l’ensemble des candidats, l’influence des mĂ©dias, l’absence de crĂ©dibilitĂ© des candidats quand ils pensent parler des questions de fond aux Français m’est devenue insupportable. J’ai choisi d’investir ma frustration dans une plus grande implication locale, dans la recherche de liens humains, de solidaritĂ©, d’échanges et de rĂ©flexions sur ce que nous voulons vraiment vivre, bâtir, etc. Voter ne m’intĂ©resse plus et me semble un acte devenu insignifiant, car aucun prĂ©sident ne fera ce qu’il a dit et ne pourra faire ce qui doit ĂŞtre fait. Je souhaite que ma rĂ©signation n’ouvre pas la voie au FN, mĂŞme si beaucoup tentent de me culpabiliser dans ce sens. Les cinq prochaines annĂ©es me permettront de voir si mon dĂ©sengagement est si grave que cela et si tous ceux qui m’ont encouragĂ© Ă voter pour un tel ou un tel sont toujours aussi enthousiastes si leur candidat a Ă©tĂ© Ă©lu. Seul l’avenir le dira… » Sebastian B., professeur de 25 ans, Paris Je refuse le système politique actuel et ses reprĂ©sentants » J’ai toujours votĂ©, mĂŞme lorsque l’offre politique – puisque c’est bien d’une forme de marchĂ© dont il s’agit – ne me convenait pas. La chose a changĂ© quand j’ai vu que le PS de Hollande et de Valls menait la mĂŞme politique que l’UMP de Sarkozy et de Fillon. La cohĂ©rence me dicte pourtant de m’abstenir cette fois, et toutes les prochaines fois s’il le faut. Car si de nombreux hommes et femmes politiques sont corrompus et avides de pouvoir, si leurs programmes ne sont souvent que des nuances marketĂ©es d’une mĂŞme idĂ©ologie Ă©conomique, ça n’est pas parce qu’ils seraient intrinsèquement mauvais ou stupides. C’est parce que le système Ă©lectoral et politique de la Ve RĂ©publique les dĂ©termine Ă ĂŞtre ainsi. Ainsi, critiquer les candidats sans critiquer la structure sociale qui les a produits me semble totalement illogique. Voter, mĂŞme blanc, revient Ă alimenter cette machine Ă produire de la mĂ©diocritĂ©. Tandis que les vĂ©ritables questions politiques sont Ă©vincĂ©es par le cirque Ă©lectoral, une large partie des Français ressent ce dĂ©calage et projette de s’abstenir. Elle se dĂ©clare parfois apolitique, mais sans l’être, car abstention doit ĂŞtre comprise comme Ă©tant, la plupart du temps, un acte politique. C’est pour cela que je revendique une abstention active, qui ne se contente pas uniquement de refuser le système politique actuel et ses reprĂ©sentants, mais qui souhaite porter des idĂ©es dĂ©mocratiques de changement social Ă l’écart de tout cela, en usant de tous les moyens nĂ©cessaires. » Ils prĂ´nent des votes alternatifs Alexis N. AmĂ©liorons notre scrutin par un vote par notes » Il suffit d’observer les stratĂ©gies des candidats, d’écouter les tactiques ou les rĂ©signations de votes utiles, les arguments sur les nĂ©cessitĂ©s de rassemblement, pour dĂ©tecter que nous utilisons un système de vote d’une dĂ©mocratie de l’ère fĂ©odale. Ne serait-il pas intĂ©ressant, et cela avant mĂŞme de passer au tirage au sort, ou aux autres stratĂ©gies de rĂ©gulation du bien commun et de la chose publique, d’amĂ©liorer notre système de vote ? Au minimum pour le rendre insensible au nombre de candidats et aux stratĂ©gies de vote vote utile ou autre tactique visant Ă influencer le rĂ©sultat sans passer par un vote sincère et authentique. Je le pense fortement et je m’indigne de l’absence de ce dĂ©bat dans les grands mĂ©dias. La volontĂ© gĂ©nĂ©rale serait bien mieux reprĂ©sentĂ©e par un vote au jugement majoritaire, insensible au nombre de candidat, et aux stratĂ©gies de vote. Le système de vote actuel est buggĂ©, j’ai dĂ©cidĂ© de ne plus l’utiliser et d’utiliser mon vrai pouvoir dĂ©mocratique mon portefeuille. Mon choix de consommation, consommer local, Ă©thique, est plus important que mon droit de vote. » ClĂ©ment G. Un scrutin par “jugement majoritaire” serait prĂ©fĂ©rable au mode de scrutin actuel » Les dirigeants Ă©mergeant du système Ă©lectoral actuel ne sont pas ceux qui, mus par la conviction de pouvoir agir dans l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral, se battraient pour dĂ©fendre leurs idĂ©es. Ce sont ceux qui sont le plus avides de pouvoir, qui maĂ®trisent au mieux l’art de vendre leur image dans les mĂ©dias et qui rechignent le moins Ă utiliser les moyens les plus immoraux ou malhonnĂŞtes pour parvenir Ă leurs fins. Notre dĂ©mocratie reprĂ©sentative s’est transformĂ©e en une oligarchie dirigĂ©e par une Ă©lite qui ne reprĂ©sente qu’elle-mĂŞme. Un système d’assemblĂ©e dĂ©signĂ©e par tirage au sort lui serait bien prĂ©fĂ©rable. MĂŞme si on devait rester dans un système Ă©lectoral permettant de choisir le candidat, parmi cette Ă©lite, qui nous rebute le moins, le mode de scrutin actuel est parfaitement inadaptĂ©, comme on aurait dĂ» le comprendre et en tirer les consĂ©quences depuis le 21 avril 2002. L’électeur est contraint de renoncer Ă un vote de conviction pour adopter un vote stratĂ©gique, en fonction de ce qu’il anticipe du rĂ©sultat au vu des sondages. Un scrutin par “jugement majoritaire” serait prĂ©fĂ©rable au mode de scrutin actuel. » HervĂ© D., chef de projet informatique de 42 ans, Combs-la-Ville Je ne veux plus cautionner cette mascarade » Ce sera la première fois depuis que je suis en âge de voter que je ne me rendrai pas aux urnes en avril et mai prochains pour rĂ©aliser mon devoir de citoyen. Au passage, je n’aime d’ailleurs pas du tout le chantage qui est fait autour de ce devoir, nous qui avons la “chance” de pouvoir nous exprimer, et la pression populaire qui y est associĂ©e. Quand on y rĂ©flĂ©chit bien, le suffrage universel n’est que l’illusion d’un choix. Les raisons qui m’ont conduit Ă cette dĂ©cision sont multiples et, hĂ©las, pas très exceptionnelles la raison principale est le rejet du système actuel qui a, pour moi, vĂ©cu. Mes autres raisons dĂ©coulent de la première perte de confiance dans les hommes politiques corrompus, sans vĂ©ritable envie de servir leur pays et leurs concitoyens, seulement leurs intĂ©rĂŞts et ceux de leurs proches, opacitĂ© dans la gestion de notre pays, vote de lois par et pour les Ă©lites mais pas pour les citoyens, non-respect des programmes de campagne comme dans les partis politiques perte d’identitĂ© et de l’ADN qui pouvaient les caractĂ©riser Ă l’origine, sauf pour les extrĂŞmes peut-ĂŞtre, envie que les citoyens reprennent leur destinĂ©e en main, participent Ă la construction de leur Nation pour un meilleur vivre ensemble. Finalement je ne veux plus cautionner cette mascarade. Et si l’on regardait dans la direction des Nuits debout ? » Franck E., 53 ans Mon rĂŞve vote obligatoire pour tous » La dĂ©mocratie reprĂ©sentative suppose, par dĂ©finition, une ADHÉSION pour le candidat auquel l’électeur apporte son suffrage. Jamais totale, c’est impossible, mais sur la majoritĂ© des points. Parmi les candidats qui se prĂ©sentent, je n’adhère vĂ©ritablement Ă aucun. Hamon et MĂ©lenchon se suicident en concourant sĂ©parĂ©ment alors que la somme de leurs voix placerait un candidat commun en tĂŞte au premier tour. Et je ne vois que de mauvaises raisons Ă cela entĂŞtement, calculs politiques, ego surdimensionnĂ©s – rien pour faire avancer le pays. Que des manĹ“uvres individuelles, au service de petites ambitions personnelles. Donc je n’irai pas voter cette annĂ©e. Je refuse de voter une fois encore pour quelqu’un qui ne me convient pas afin de contrer quelqu’un que je dĂ©teste. Ce que j’avais fait en 2012. Et aux primaires de la gauche. LĂ , non. Stop. Fini. Marre. Il est significatif que le milieu politique français se refuse depuis toujours Ă prendre en compte les bulletins blancs. Sans doute par peur de se voir opposer, chiffres Ă l’appui, que ce qui est proposĂ© n’emporte pas d’adhĂ©sion massive, contrairement Ă ce qui est affirmĂ© de façon mensongère dans chaque meeting ou chaque Ă©mission par chaque candidat. Mon rĂŞve vote obligatoire pour tous donc plus d’abstention, tout le monde s’exprime, scrutin dĂ©clarĂ© non valide si les bulletins blancs sont majoritaires. » JournĂ©e spĂ©ciale abstention sur Le Jeudi 30 mars, Le vous propose de revenir sur les raisons de cette abstention avec des reportages, des tĂ©moignages, des Ă©clairages et l’analyse d’intervenants extĂ©rieurs Ă la rĂ©daction. Voici les grands rendez-vous de la journĂ©e Ă 11 h 30 Les spĂ©cificitĂ©s de l’abstention Ă la prĂ©sidentielle, tchat avec Brice Teinturier, directeur gĂ©nĂ©ral de l’institut de sondages Ipsos ;Ă 14 h 30 Pourquoi les jeunes s’abstiennent-ils massivement ? Facebook Live avec CĂ©line Braconnier, directrice de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye ;Ă 16 h 30 Reconnaissance du vote blanc, du vote par notation… Comment voter autrement ?, tchat avec Martial Foucault, directeur du Cevipof. Nous avons Ă©galement invitĂ© Antoine Peillon, journaliste et auteur de Voter, c’est abdiquer Ă©ditions Don Quichotte, 2017, qui nous parlera des militants de l’abstention active, ceux qui revendiquent de ne pas aller voter, et des possibilitĂ©s de faire de la politique autrement. Le Monde
j en ai marre d avoir toujours raison